Biographie

Biographie

Leçon de piano avec la soeur et le pèreBertrand Loreau est né et a grandi au sein d’une famille où la musique classique tenait une grande place.

Son père et ses sœurs jouaient du piano et du violon. Son frère aîné était clarinettiste. Lorsque les instruments se taisaient, l’électrophone familial diffusait en continu les œuvres de Beethoven, Chopin, Mandelson. Dès l’âge de six ans il suivit des études de piano classique au cours Mozart. Vers la fin des années 60, il remarqua l’existence des sons électroniques utilisés par la télévision. Questionnant son père au sujet de ces nouveaux sons, il eut comme réponse « c’est fait avec des ordinateurs ». Alors que sa motivation pour la pratique du piano ne faisait que décliner, sans doute du fait d’un enseignement trop rigoureux pour l’élève fragile et sensible qu’il était, son attention se porta de plus en plus sur les nouveaux sons qui devenaient de plus en plus omniprésents dans les génériques et les jingles.

Au tout début des années 70, une des ses sœurs ramena d’Angleterre un disque intitulé simplement : Elton John. Il fût intrigué par l’utilisation d’un instrument électronique dans cet album et découvrit en même temps le mot « synthétiseur ». Quelques mois plus tard, le morceau Pop Corn contribua à développer sa curiosité quant aux instruments électroniques et au cours d’un séjour en Angleterre son intérêt pour la musique grandit considérablement avec la découverte de Meddle de Pink Floyd. Sa curiosité et son intérêt pour les synthétiseurs s’est ensuite transformée en véritable passion au fur et à mesure qu’il découvrait les disques de Pink Floyd, Emerson Lake and Palmer, Genesis et enfin Tangerine Dream. Quelques années plus tard, devenu un étudiant, passionné d’électronique, ayant découvert le disque Moondawn, il se rendit à Nantes à un concert de Klaus Schulze. Il en sortit persuadé, le 3 mai 1977, que le synthétiseur prendrait une grande place dans sa vie.

Depuis le début de l’adolescence Bertrand avait cessé de jouer du piano mais son intérêt pour les instruments électroniques l’incita à réapprendre à jouer du clavier, en improvisant, avec l’idée qu’il lui faudrait retrouver un peu de technique pour jouer du synthétiseur.

Au début des années 80, alors qu’il avait commencé une carrière d’enseignant, il acquit ses premiers instruments. Comme de nombreux nouveaux synthétistes, il s’est passionné pour la création sonore, passant des heures à travailler des sons, jouant avec les échos, les chorus, phasing, flanger, réverbs, etc.

Il avait acheté un Korg MS20 à Lionel Palierme en 1981, et tous deux formèrent un groupe nommé Krill, en référence à la petite crevette dont se nourrissent les poissons et les cétacés. Ils improvisaient ensemble une musique qui tirait son inspiration du style pratiqué par les pionniers qu’étaient Klaus Schulze et Tangerine Dream. Bertrand, lorsqu’il jouait seul, commençait à enregistrer des cassettes et développait son style personnel qui laissait de plus en plus de place à la mélodie. Lionel de son côté voulait rester avant-gardiste et ils décidèrent d’un commun accord, au milieu des année 80, de mettre fin au duo Krill.

Bertrand enregistra de très nombreuses cassettes entre 1982 et 1990 et c’est l’acquisition d’un magnétophone professionnel, en 1988, qui lui permit d’envisager de produire un premier disque.

Au début des années 90, Bertrand découvrit l’existence de MUSEA, un label de rock progressif extrêmement dynamique grâce à un ami disquaire, Bernard Ballet, qui proposa au label français de réaliser le premier disque de Bertrand : Prière. Le projet se concrétisa au tout début de l’année 1993.

Depuis 1993, Bertrand Loreau a enregistré sept albums avec le label MUSEA puis cinq albums avec le label Spheric Music qu’il connut grâce à son rôle au sein de l’association Patch Work Music. Il a également auto-produit un certain nombres d’œuvres.

Depuis qu’il enregistre des disques, la musique de Bertrand Loreau continue de privilégier la mélodie, mais elle s’aventure aussi parfois dans le domaine des musiques électroacoustiques et renoue de temps en temps avec le style Berlin school, qui lui donna envie de jouer du synthétiseur au milieu des années 70.

ASSOCIATIONS

En 1977, Bertrand découvrit le GAMEA (Groupe d’Animation Musicale Électronique d’Avenir). Il s’agissait d’une association de mélomanes passionnés par les musiques électroniques et par celle de Klaus Schulze en particulier. Au sein du GAMEA, il fit la connaissance de Jean-­Christophe Allier, synthétiste également.

Au sein du GAMEA Bertrand rencontra Christian Jacob et Serge Leroy qui fondèrent l’association Crystal Lake à partir de l’arrêt d’activité du GAMEA.

La vie de l’association pour la recherche musicale, APRM, ­fut de courte durée. Elle permit, toutefois, l’organisation en 1984, par Bertrand et l’un des ses amis, Nicolas Moreau, d’un festival de musique électronique, avec la participation de Didier Bocquet et de Jean­-Philippe Rykiel.

Bertrand créa, également, l’Association Musique et Technologie, avec Olivier Briand et Christophe Martin de Montagu. L’activité de cette association permit l’organisation d’un second festival de musique électronique, à Nantes, en 1986. Les concerts furent exécutés par des musiciens locaux et par Jean-Christophe Allier.

Dans les années 90, Bertrand apporta son soutien aux rédacteurs de Rubycon, fanzine dédié aux musiques nouvelles, électroniques et progressives. Il travailla, aussi, pour le fanzine KS­-Mag.

Fort d’expériences associatives, d’échanges et d’affinités, un groupe d’amis, dans lequel se trouvait Bertrand Loreau, créa l’association Patch Work Music en 1995. L’association réalisa le CD qui porte le nom de l’association.

PWM­-Distrib

Depuis 2009, l’association Patch Work Music a pour but de faire connaître les musiques électroniques progressives françaises. Elle dispose pour cela d’un site (pwm­-distrib.com) qui facilite l’accès à de nombreuses œuvres d’artistes qui peinent à trouver des distributeurs, et d’un site de communication (asso-­pwm.fr). L’association Patch Work Music essaie de jouer un rôle éducatif et pédagogique dans le domaine des musiques électroniques progressives et organise chaque année un festival, sur le thème de la technique des synthétiseurs, ouvert en particulier aux scolaires et aux étudiants.